La Nuit Transfigurée ou comment je me suis réconciliée avec le ballet
Étant petite, j’ai suivi des cours de ballet.
Mon expérience se résume à un vague souvenir associés aux pliés, à la posture droite et à la respiration
par l’abdomen. Ah oui ! Lors du spectacle de fin d’année, j’ai mis à ma
jupe à l’envers. Embarras à jamais capté sur cassette VHS. Je ne garde pas un
agréable souvenir de mon époque de ballerine.
Alors, lorsqu’on m’a demandé de couvrir la
première mondiale de La Nuit
Transfigurée de Stijn
Celis, j’ai hésité longuement à dire oui vu ma connaissance limité en la
matière. Sauf qu’à ma grande surprise et malgré mes appréhensions, j’ai été
captivée, voire fascinée par l’œuvre du chorégraphe belge.
Résumé d’une novice des arts de la danse en
trois temps.
Premier
acte
Le regard d’Orphée, adaptation du mythe
ancien D’Orphée et Eurydice, extrait des Métamorphoses d’Ovide (43 av. J.C.- 18 ap J.C.), relate le deuil d’un jeune musicien enchanteur,
Orphée, qui part à la quête du monde des ombres dans l’espoir de convaincre
Hadès, le maître des enfers, de lui rendre sa douce épouse Eurydice, morte le
jour des noces.
La sublime musique de Zemlinsky, Webern Malern et Strauss, interprétée par l’Orchestre des Grands Ballets, ponctue la pièce par ses envolées parfois dramatique parfois joyeuse, décrivant parfaitement les émotions véhiculées par les danseurs.
Le décor sobre, composé de portes et quelques accessoires, confère à la création une aura mythique, à cheval entre l’imaginaire, le rêve et la réalité. Le tout me rappelait les ambiances des films de Tim Burton, à la fois horrifiant, fascinant et magiquement beau.
La sublime musique de Zemlinsky, Webern Malern et Strauss, interprétée par l’Orchestre des Grands Ballets, ponctue la pièce par ses envolées parfois dramatique parfois joyeuse, décrivant parfaitement les émotions véhiculées par les danseurs.
Le décor sobre, composé de portes et quelques accessoires, confère à la création une aura mythique, à cheval entre l’imaginaire, le rêve et la réalité. Le tout me rappelait les ambiances des films de Tim Burton, à la fois horrifiant, fascinant et magiquement beau.
Deuxième
acte
La Nuit
transfigurée s’inspire du poème de Richard Dehmel écrit en
1896, qui inspira une création musicale du même nom au compositeur Arnold Schoenberg en 1899. Une femme révèle à son nouvel amant que l’enfant qu’elle porte n’est pas
le sien. S’en suit une chorégraphie où
dix couples au rythme des mélodies jouées fusionnent, se séparent,
transfigurent et illustrent passion, déchirement et pardon.
Tout comme le poème, l’œuvre musicale et la chorégraphie sont divisées en cinq parties, faisant référence aux cinq strophes composant l’écrit de Dehmel.
Tout comme le poème, l’œuvre musicale et la chorégraphie sont divisées en cinq parties, faisant référence aux cinq strophes composant l’écrit de Dehmel.
Sans flafla, ni gros décor, La Nuit transfigurée puise sa force dans
les performances gracieuses et justement exécutées des danseurs offrant aux
spectateurs une prestation enivrante, touchante, poignante.
Troisième
acte
Je suis sortie du Théâtre Maisonneuve la larme
à l’œil et le cœur chaviré. J’ai
l’âme sensible et l’admiration facile, reste qu’il faut rendre à César ce qui
revient à César. Je serai toujours impressionnée par ces artistes de la danse,
pour qui le ballet est plus qu’un art, mais bien une partie de leur être qui
explose sur scène.
Il est impossible d’y rester insensible. La beauté et la sensualité qui se dégage de la chorégraphie de Stijn Celis captivent du début à la fin. Il ne m’a pas été difficile de pardonner à mon passé de ballerine et de chignon serré.
Il est impossible d’y rester insensible. La beauté et la sensualité qui se dégage de la chorégraphie de Stijn Celis captivent du début à la fin. Il ne m’a pas été difficile de pardonner à mon passé de ballerine et de chignon serré.
Du 15 au 24 mai 2014
Théâtre Maisonneuve, Place des Arts
----------------------------------------------------------------------------------------
Oscillant entre la littérature et les communications, Sonia écrit ses éternels combats et réflexions sur Fi Ezma. Pour se changer les idées, elle aime les virées shopping dans les friperies, les petits concerts underground, et les bonnes bouffes entres amis.
@SGhaya | Son blog | Ses billets
Commentaires
Publier un commentaire